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Le jugement sur les autres


"Que celui qui n'a jamais pêché

lui jette la première pierre!"


«Ne jugez pas si vous ne voulez pas être jugés!»

- Jésus - (Matthieu VII, 1)


«L’on vous jugera du jugement dont vous jugez.»

- Jésus - (Matthieu VII, 2)


«De la mesure dont vous mesurez vous serez mesurés.»

- Jésus - (Matthieu VII, 2)


«Pourquoi vois-Tu le copeau qui est dans l'œil de Ton frère,
et n'aperçois-Tu pas la poutre qui est dans Ton œil?
»

- Jésus - (Matthieu VII, 3)


«Ne jugez point, et vous ne serez point jugés;
ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés;
absolvez, et vous serez absous.»

- Jésus – (Luc, VI, 37)


«Un coup de langue est pire qu’un coup de lance.»

- Esope -


«Tout ce que tu dis parle de toi,
surtout quand tu parles d’un autre!»

- Paul Valéry –


Le jugement sur autrui, souvent associé - mais pas toujours - au bavardage stérile, est l’un des passe-temps favoris des êtres humains. Mais qu’en ressort-il? Pour les «jugeurs» et pour les «jugés», leurs prochains? Du bon? Du mauvais?


L’être humain a-t-il le droit (moral) de juger son prochain? Cela peut-il lui porter profit? Cela peut-il lui nuire? (au «juge{ur}»!) Et quels effets cela peut-il y avoir sur le prochain ainsi {souvent mal}
jugé?


Et si l’être humain a le droit, voire même le devoir, de juger, alors qui ou quoi peut-il juger? Et en quelles circonstances?


Un Juge, pour se montrer digne de sa fonction, devrait toujours être un Porte-Parole de la Justice Divine sur Terre. Mais qu’en est-il des jugeurs?


L’observation des jugeurs et de leurs jugements montre qu’avec des paroles toutes faites et des expressions «bateau» un être humain veut, souvent, de sa propre autorité – c’est-à-dire en plaçant son petit ego au centre de tout -, lui-même s’ériger en juge et juger quelque chose ou même quelqu’un pour quoi ou pour qui il n'a, pourtant, en réalité, de façon frappante pour l'observateur impartial et objectif, aucune réelle notion lui permettant de parvenir à une profonde compréhension de la chose considérée et des êtres concernés.


En outre, ainsi que le dit justement le proverbe «Qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son!» et il est pourtant fréquent de voir que le jugeur, dans la précipitation de son intellect, veut déjà rendre son jugement définitif après n’avoir entendu qu’une seule des parties.


Ce n’est pas pour rien que, comme le mot «partie, le mot «partia dérive du mot partie. Celui qui, pour rendre son jugement, n’écoute que l’une des parties en présence, de par son jugement nécessairement partiel se montre forcément partial.


«L’on ne peut être juge et partie!» dit fort justement la maxime, mais celui qui n’écoute qu’une seule partie prend partie, devient lui-même l’une des parties et ne peut donc plus juger sainement.


C’est ainsi, qu’il s’agisse ou non de jugements officiels, il est très fréquent que l’on observe un juge{ur} prononcer un jugement – voire une condamnation – vis-à-vis de quelqu'un, alors qu'en réalité le jugeur est bien plus lourdement chargé – même en regard de ce dont il est question dans le jugement - que le jugé ne l'est.


Quant à celui qui est à même d'observer ce qui se passe, en réalité, dans l’Au-delà, lorsque le jugeur émet ses avis péremptoires (= «c’est comme je le dis et pas autrement!»), il est obligé de rire dans ses moustaches, car plus d'un jugeur, par son discours radical, prononce, en fait, à son insu, son propre jugement, livre à tout le monde, sans qu’il en soit conscient, sa propre vie intérieure, et blâme – souvent publiquement! - uniquement son propre état d'âme! C’est profond le sens de la parole de Paul Valéry:


«Tout ce que tu dis parle de toi; surtout quand tu parles d'un autre!»


Il y aurait vraiment là de quoi {sou}rire si, en réalité, ce n’était pas si triste!


C’est ainsi que dans l'exercice de la «justice» (en ce qui concerne la justice humaine, les guillemets s’imposent!), dans le jugement rendu dans de nombreuses affaires, les juges trouveraient comme étant les véritables auteurs du mal commis de tout autres individus que ceux qu’en général ils accusent, et tiendraient ces apparemment «innocents», en premier lieu, comme étant ceux qui portent la responsabilité principale de la faute.


Par conséquent, lorsque l’on considère le point de vue humain se faisant valoir lors des jugements terrestres (la «justice immanente»), alors, - il ne faut pas s'attendre - y compris lorsque l’on se trouve soi-même sur le banc des accusés! - à ce que ceux-ci soient en conformité avec la véritable Justice – donc avec la Justice transcendante, car, dans bon nombre de cas, les jugements rendus sont bien différents – voire même à l’opposé - de toute réelle Justice.


La raison pour cela est que la plupart des êtres humains – y compris les juges professionnels – jugent uniquement avec leur intellect – qui, de par son genre, est très limité à tout ce qui est terrestre, alors que, lorsqu’il s’agit de «sonder les reins et les cœurs», le véritablement Juste ne peut justement(c’est le cas de dire!) se laisser reconnaître qu’avec ce que l’on appelle communément «le Cœur», c’est-à-dire l’Intuition, qui, quant à elle, est une {re}connaissance immédiate provenant du for intérieur et qui ne se laisse pas justifier avec des arguments purement intellectuels.


Avec l’Intuition l’on peut souvent dire que l’on ne sait pas pourquoi l’on sait mais que l’on sait que l’on sait parce qu’une telle reconnaissance a, en chacun qui l’éprouve réellement, la puissance de l’évidence. Un vrai Juge devrait toujours – comme le roi Salomon ou le roi Louis XI (en France) rendant la justice sous son chêne à Vincennes – être capable de faire preuve d’une fine Intuition avant de pouvoir rendre un jugement véritablement équitable, mais c’est, hélas, précisément ce qui, en général, leur font cruellement (pour leurs victimes jugées par eux) défaut.


L’intellect, quant à lui, à partir duquel tous les jugeurs fondent leur jugement, dans son étroitesse de vues, n'est pas capable de reconnaître le véritablement
juste et de le distinguer de l’injuste – et inversement - puisque
le juste et l’injuste sont rarement reconnaissables à travers les apparences extérieures, mais résident exclusivement, au contraire, dans le for le plus intime de chaque être humain.


C’est ainsi que – ainsi que le dit encore cet autre excellent proverbe –: «Qui juge légèrement se trompe lourdement!».


Pour pouvoir véritablement «sonder les reins et les cœurs» la consultation intellectuelle des différents codes (civil, pénal, etc.), eux-mêmes rédigés par des intellectuels, et l’appréciation exclusivement intellectuelle ou sentimentale (le senti-mental dérive, lui aussi, de l’intellect!) ne suffisent pas.


Il est donc consternant de constater que, du fait de l’aveugle soumission à l’intellect – lequel n’est capable de percevoir que les apparences -, tant de jugements à l’emporte-pièce émanant de l’intellect humain se tiennent en complète contradiction avec la réalité de la vie intérieure des êtres humains, qui seule devrait être déterminante en vue d’un jugement.


Dans leur sécheresse de cœur, en fonction de l’étroitesse de leurs conceptions et des préjugés socialement dominant à ce moment-là, de nombreux jugeurs condamnent des actes d’une grande noblesse et portent aux nues des actes totalement répréhensibles en regard des Lois Divines.


Si les jugeurs, qui, trop souvent, se montrent tellement prompts à juger leurs prochains, devenaient soudains clairvoyants – ce qui les rendrait aussi simultanément voyant-clair! -, ils pousseraient un cri de désespoir en prenant soudain conscience de l’affreuse culpabilité dont ils se sont si légèrement chargés en accablant ainsi leurs prochains au vu des seules apparences!


Oui, si - du fait d’un fulgurant éclair déchirant la nuit de leur myopie intellectuelle - les jugeurs devenaient soudain lucides, aucun d’entre eux n'oserait plus pointer un doigt accusateur vers aucun de ses prochains, puisque chacun de ces jugeurs, si empressés – pareils aux pharisiens des évangiles - à toiser de haut leurs prochains à leurs yeux bien plus pêcheurs que lui-même, envers qui ils éprouvent une si haute considération, devrait, d'une façon ou d’une autre, aussi sentir peser sur lui-même le poids de sa propre faute, bien souvent la même.


Aucun être humain n’a le droit de se poser en jugeur, puisque aucun n’a le droit de faire des reproches aux autres. La bonne et simple raison pour cela est que, jusqu'ici, tous les êtres humains qui ont voulu se poser en jugeurs ont presque toujours jugé de façon erronée, uniquement en fonction de l'apparence extérieure, négligeant, par paresse, superficialité ou incapacité, de considérer la véritable vie de l’âme des victimes de leurs jugements partiaux.


Pour pouvoir juger autrui il faut être soi-même «blanc comme neige»! C’est ce que dit clairement Jéus, dans l’évangile, avec Sa célèbre Parabole du copeau et de la poutre: «Comment peux-Tu dire à Ton frère: Frère, laisse-moi ôter le copeau qui est dans Ton œil, Toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le Tien?» (évangile de Luc, VI,
42)


La condition indispensable pour pouvoir juger autrui est clairement énoncée dans la Parole de Jésus suivante rapportée par ce même évangile de Luc:


«Hypocrite, ôte premièrement la poutre de Ton œil,
et
alors Tu verras comment ôter le copeau
qui est dans l'œil de Ton frère!»

(Luc VI, 42)


Il est clair que celui qui se tient avec une poutre dans l’œil ne peut pas clairement voir le copeau dans l’œil de son frère! (Il n’est pas besoin d’avoir essayé pour s’en rendre compte!) ( ;-) Cela s’appelle un aveugle voulant guider un borgne!


Le mot «copeau» (meilleure traduction que le mot «paille» plus communément utilisé) permet ici de mieux concevoir la nature identique (en ce cas le bois), donc le même genre existant entre la faute reprochée et la faute portée en soi à un degré encore bien plus grand!


Cette si importante Parole de Jésus - d’une incroyable profondeur puisée du fond de Sa divine Sagesse - nous donne précisément à comprendre que personne ne devrait jamais se risquer à émettre un jugement sur son prochain avant d’être parvenu à un regard parfaitement limpide!


Or, qui peut prétendre cela de lui-même? L’expérience montre que ce sont précisément les moins blancs qui sont les plus prompts à vouloir juger autrui! Or les fautes – les défauts – que quelqu’un porte encore en lui-même altèrent nécessairement sa vision et donc sa faculté de jugement! C’est tout cela et beaucoup plus encore que nous dit la Parole de Jésus.


La présomption et même l’orgueil qui se manifestent dans le fait de vouloir juger autrui sont donc immenses! Car celui qui {se pose en} juge{ur} se place au-dessus de son prochain et fait comme si lui-même n’avait plus aucune poutre sans son œil, comme s’il n’était plus porteur d’une seule faute!


Il veut ainsi prendre la Place du Seul Qui soit réellement capable de sonder les reins et les cœurs; il se prend pour Dieu Lui-même! Car «Dieu Seul a le droit de juger.»


En effet, même Jésus, Qui, pourtant, dans Son absolue Perfection, aurait, Lui, pu Se permettre de juger, Se refuse à le faire: «Vous jugez selon la chair; Moi,
Je ne juge personne.»
(Jean VIII, 15)


«Juger selon la chair», c’est-à-dire selon le corps terrestre, signifie ici «juger selon l’intellect» produit par le cerveau du corps terrestre de matière grossière. La paresse d’examiner à fond avant de vouloir juger devient en cela carrément criminelle, car les préjudices commis par des jugements inconsidérés à l’égard d’autrui peuvent être immenses.


«Ne jugez pas selon l'apparence, mais jugez selon la Justice.» (Jean, VII, 24) dit encore Jésus, dans l’évangile de Jean.


La sagesse consiste donc ici, en considération de son immaturité, à s’abstenir de juger autrui, tant le risque de juger faussement est grand. Et même si quelqu’un ressent profondément la vérité des êtres et des choses dans une situation donnée, il la gardera pour lui et se refusera à l’exprimer, en particulier auprès des intéressés, surtout si personne - en particulier l'intéressé - ne lui demande rien!


S’abstenir de juger est doublement sage, car ainsi l’on est d’abord assuré de ne pas nuire Primum, non nocere!») à quelqu’un et, du même coup, de ne pas se charger inopportunément d’une culpabilité supplémentaire!


Pas facile d’être jugé par des jugeurs incapables de «juger selon la Justice»! Quelle attitude avoir alors face à ses jugeurs? L’Apôtre Paul nous dit comment, face à cela, il se tient:


«Pour moi, il m'importe fort peu d'être jugé par vous ou par un tribunal humain. Je ne me juge pas non plus moi-même, car je ne me sens coupable de rien.»


Et il ajoute: «Mais ce n'est pas pour cela que je suis justifié. Celui Qui me juge, c'est le Seigneur.»


L’on ne peut effectivement pas se justifier soi-même. S’il y a lieu, Seul Dieu, le Seigneur, peut le faire, au dernier Jour.


L’Apôtre Jacques nous invite aussi, lui-même, à faire preuve de discernement en jugeant au-delà des apparences:


«Supposez, en effet, qu'il entre dans votre assemblée un homme avec un anneau d'or et un habit magnifique, et qu'il y entre aussi un pauvre misérablement vêtu; si, tournant vos regards vers celui qui porte l'habit magnifique, vous lui dites: Toi, assieds-Toi ici à cette place d'honneur! Et si vous dites au pauvre: Toi, tiens-Toi là debout! Ou bien: Assieds-Toi au-dessous de mon marche-pied, ne faites-vous pas en vous-mêmes une distinction, et ne jugez-vous pas sous l'inspiration de mauvaises pensées?» (épître de Jacques, II, 1-4).


Jacques n’a, du reste, rien inventé, puisque cela était déjà clairement dit dans l’AncienTestament:


«Tu ne commettras point d'iniquité dans Tes jugements: Tu ne manqueras point d’égards envers la personne du pauvre, et Tu ne favoriseras point la personne du grand, mais Tu jugeras Ton prochain selon la Justice (Lévitique
XIX, 15).


Et aussi dans le Deutéronome:


«Vous ne prendrez, dans vos jugements, point égard à l' apparence des personnes; vous écouterez le petit comme le grand; vous ne craindrez aucun homme, car c'est Dieu qui rend la Justice (Deutéronome I, 17)


Et même dans les Proverbes:


«Voici encore ce qui vient des sages: Il n'est pas bon, dans les jugements, d'avoir égard aux personnes (Proverbes XXIV, 23).


Bref, toujours la même idée de ne pas juger en fonction des apparences! Et de juger les actes et non les personnes qui les ont commis.


Beaucoup de jugeurs, en effet, jugent les actes en sachant qui les a commis, ce qui, bien évidemment, influence et altère leur jugement. Les mêmes actes accomplis par d’autres seraient jugés par eux tout à fait différemment


Déjà, le grand fabuliste Jean de La Fontaine l’avait observé:


«Selon que vous serez puissants ou misérables, les jugements de cour vous rendront blancs ou noirs» («Les animaux malades de la peste»).


L’on pourrait aussi ajouter: Selon qu’un jugeur aura ou non une dent cachée contre vous par rapport à des choses n’ayant aucun rapport avec l’affaire en cours il vous jugera aussi tout à fait différemment.


Il est très important de bien distinguer les actes et les personnes. L’on peut très bien se montrer l’ami de quelqu’un tout en se montrant l’ennemi de sa faute. Il est important de clairement se démarquer des comportements répréhensibles en regard des Lois Divines tout en s’abstenant de porter des jugements sur les personnes.


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